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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 00:00

Ces jolies fleurs, si délicates

Sont les prémices du printemps.

Elles sont offertes aux suricates

Très bien dressés sur leur séant.

 

Elles sont le signe, non les stigmates

D’une vie neuve aux feux ardents.

Elles défient et s’acclimatent

A tous les ciels dissidents.

 

Leur vie entière tient sous la patte

D’un souvenir, d’un coup de vent ;

Elles ne sont pas comme du chiendent.

 

Elles sont les fleurs, scélérates,

Moitié d’hier, moitié d’Avent :

Elles sont les fleurs de printemps.

 

Lairedubeau

15.03.MMXV

 

 

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 21:00

 

Un ciel qui tranchera au dessus de nos toits.

La douceur est certaine tout autant que ton rire

Elle approche, sereine, et presque sans rien dire

S’étale comme une nappe dressée seulement pour toi.

 

Un bleu pur terrasse les idées les plus noires.

Comme une négligence, essentielle à mes yeux,

Témoin de l’insouciance que gouvernent les cieux,

Nuages s’exerçant seuls à cet art oratoire.

 

Un drôle ciel de mars taraude mon esprit,

Il s’acharne, menace, et couvre de mépris

L’hiver trop affaiblit, tout près de rendre l’âme.

 

Humeur vagabonde, tranchante comme une lame,

Passant par un ciel gris, passant par un ciel blanc :

Un mois même tout entier à pouvoir faire semblant.

 

 

Lairedubeau

05.03.MMXV

 

 

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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 22:00

 

Parer à l’urgence, à l’urgence de te voir,

L’urgence d’écrire, de boire ce silence

Que seule je déchire par des larmes d’errance,

Mais de quelle importance, s’il ne reste l’espoir.

 

Parer à la nécessité, seule, indéniable,

Se composer une autre face, plus acceptable

Quand mon seul souhait est de fuir ou d’en finir,

Quand je n’ai d’autre choix, enfin, que de courir.

 

Revenir à mon antre, celle de mes nuits,

Ce lit qui cache tous les chagrins, tous les refrains

De l’existence, un lit de laine noyé de suie.

 

J’y pleure avec délices, j’y pleure avec envie,

J’y pleure par dépit et crainte de l’ennui,

Et j’y pleure, comme asphyxiée, de larmes d’airain.

 

 

 

Lairedubeau

01.03.MMXV

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 19:00

Rires interrompus

Par le cri du silence :

Que se meurt l'instant.

 

 

Lairedubeau

20.01.2015

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 17:00

 

Souvent j’en ai pleuré de vos vers délicieux,

Les lire quand le sommeil ferme presque les yeux,

Quand la larme se dessine là sous votre gouverne

Je la veux protéger et toujours me prosterne.

 

Souvent j’en ai rêvé de vos airs audacieux

De vos mots assemblés dans un ordre religieux ;

Une passante, des hiboux, une belle géante

Qui tous, je l’avoue, me ravissent et m’enchantent.

 

Au pied de votre terre confiée à tous les dieux,

La visite est austère ; une tombe imparfaite

Pourtant vous abrite vous mon seul prophète !

 

Enfin cesse le bruit de ce monde odieux ;

Une pluie indiscrète qui seule me répète

Le sens de cette vie, effroyable piquette.

 

 

Lairedubeau

10.01.MMXV

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27 décembre 2014 6 27 /12 /décembre /2014 00:00

Mes papillons de nuit

 

 

D’immenses paysages peuplent encore mes rêves,

Ils sont une cascade, prémices d’une trêve.

Un chemin de verdure ouvert sur les bois

Les rires d’un vertige pareils à ce hautbois.

 

Tant de paysages emplissent toute ma tête

Qu’ils sont comme un voyage, des espoirs de conquête.

Un champ de blé qui dort, un silence non troublé

Par le bruit de la mort, enfoui,  presque ensablé.

 

Autant de cris intimes et de messe à mi-voix,

De mots imprescriptibles, peut être un peu grivois

Qui marchent dans ma nuit, exsangue et solitaire.

 

Papillons capturés au filtre de l’hiver,

Ils vivent dans la nuit, se nichent dans les vers,

Calfeutrés et timides, m’imposent de me taire.

 

Lairedubeau

26.12.MMXIV

 

 

 

 

 

 

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 15:00

Bague orpheline

 

 

Je connais une bague  qui vit en orpheline,

Elle n’attend que le doigt auquel on la destine

Son maître, son seigneur, l’unique que mon cœur

A choisi et désigne comme le grand vainqueur.

 

Et comme un cœur puni car trop loin de sa source

La bague, cette anoblie, n’a de cesse que la course

A celui qui depuis ne fait d’apparition

Qu’au ciel de mes nuits en circonvolution.

 

C’est la bague solitaire, trop large pour ce doigt

Et qui ne pourra plaire, déjà marquée de toi,

Intrépide corsaire fracassant l’existence.

 

Rien ne pourra plus l’habiter, ni elle, ni moi.

C’était sa destinée que d’être avec un Roi :

Quelle déconfiture et quelle déshérence.

 

Lairedubeau

06.12.MMXIV

 

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 18:00

Passante inaperçue

  

J’aime ne  pas faire de bruit, passante inaperçue

Mirage d’un déplacement, devenu incongru.

J’aime ne pas dire de mots et ménager l’issue

D’un mystère insondable qui passe pour malotru.

 

J’aime faire l’innocente et susciter des vocations,

Donner le goût de dire et faire parler les autres.

J’aime écouter la nuit qui bruisse d’incantations

Son souffle de démence repose comme nul autre.

 

J’aime rire de tout et ne pleurer de rien

Lire dans le futur sans attendre demain,

Mettre ma destinée entre les mains du monde.

 

J’aime aligner les mots pour en faire une ronde

Tissu de rimes vaines qui changeraient de main,

Fétu de poésie sous un ciel parisien.

 

 

 

Lairedubeau

01.12.MMXIV

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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 12:00

 

Entière et possessive, à toi seule je m’arrime

Muse des espérances et des plus belles rimes.

Astre luisant des fous, des femmes et des loups

Rites de gouvernance pour chamane zoulou.

 

Se laisser migrer sur les chemins de ta rive

Fidèle, sans surprise et ce quoi qu’il arrive.

Poète absolu des plus beaux soirs d’hiver

Tu remplis tous nos ciels, comble notre univers.

 

Un seul soir sans te voir me dit déjà très bien

Ce que serait te perdre, attendre encore demain,

Seule, tapie dans le noir, que tu sois moins farouche.

 

D’aucun on voulu voir, approcher en babouches

Ton splendide territoire, conquête des aïeux

Quand tu n’es, Ô déboires, qu’un terrain rocailleux.

 

Lairedubeau

07.11.MMXIV

 

 

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 21:00

 

Le lierre rouge sang s’agrippe au mur gelé

S’épuisant dans l’effort comme pour s’y loger,

S’inscrit dans le mortier et tout en poésie

S’immerge sans se perdre, comble de l’hérésie.

 

Sans bruit, mais diantrement précis dans l’objectif,

Il gagne les hauteurs, invincible sportif

Au rythme long des heures et toujours s’échine

Couvrir d’or vermeil la muraille de Chine.

 

Le mur est habillé dans sa plus belle robe

Tissée des mois durant au plus fort de l’été

Mais sans aucun effort, à seule fin d’habiter.

 

Drapé des mille feux du lierre encore teinté

Le pignon s’abandonne au souffle qui l’enrobe

A l’ombre, sans soleil, tel un jour éreinté.

 

 

 

Lairedubeau

16.10.MMXIV

 

 

 

 

 

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