La glycine odorante s’épanche, se balance
Au fronton de ces murs où dorment nos raisons.
En gros bouquets chargés, elle nous offre l’errance
Fait voyager l’esprit en imagination.
Vos petites corolles fragiles, frémissantes
Forment comme un rideau qui cache les amours.
Amours qui éclosent ou amours finissantes,
Dans la touffeur fraiche et les parfums du jour.
Si les miennes ne sont plus, pour d’autres elles commencent,
Et naissent sous le ciel de lit drapé de mauve.
Elles sont déjà promises aux lois d’une romance
Dignes d’un conte d’antan, tout cousu de guimauve.
Il passera le temps de tes couleurs tendres,
Me manqueront les pas parfumés de l’essence,
Avant que le muguet ne vienne ne vienne aussi nous prendre
Dans son flux odorant, jusqu’à l’évanescence.