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12 décembre 2018 3 12 /12 /décembre /2018 12:58
Le Héron et la vie (à la manière de....)

Très richement vêtu, s’en allait le Héron.
C’est l’âme toute éprise par le bois de Montrond
Qu’il marche et devise sur sa piètre existence.
Il en est arrivé à ce point d’impatience
Qu’il éructe et vomi à propos de ces gens
S’ingéniant, tout pétris d’un amour de leur temps,
A vanter le bonheur qu’ils ont à la bouche
Quand d’autres, dans la fange, se tiennent farouches.

Est-ce un trait d’innocence ou bien trait de génie
Qu’aimer la contredanse où nous tient cette vie ?
D’aucun la qualifie chance et peut-être vertu
Ce que notre héros considère, impromptu,
Comme un chant d’impudence dénué de poésie
Tant sa frêle existence, qui ne trouve partie,
Lui pèse et l’indolence lui martèle l’esprit
D’une grande impuissance, spectre de ses nuits.

Se mirant au soleil d’un matin dispendieux
Dans les eaux d’un étang qui le rendent radieux,
Le Héron s’apprivoise, s’absorbe et se contemple
Quasi religieusement dans le bois qui fait temple.
S’octroyant le destin d’un être fort et bon
Dont la patte bien faite et le ventre un peu rond
Ne pourraient pas déplaire à l’aigrette fidèle,
Si le Dieu des oiseaux par le biais d’anophèle
Lui venait propager de ce tendre poison,
Celui qui rend unis, au même diapason.

A ce moment précis, dépliant sa courbette,
Il distingue, ébloui, son ombre, sa conquête
Qui, pour n’être cendrée, se nomme garde bœufs.
Il la voit accroupie en charge de quelques œufs,
La belle est nourricière et de belle facture ;
Elle est, à elle seule, poème à la nature.
Il place son jacquard et remet son jabot
Il est dit qu’aujourd’hui il est prince très haut,
Se gonfle et reprend vie sous des cieux plus affables,
Pétri de fantaisie, fait amende honorable.

Lairedubeau
15.02.17


 

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15 août 2018 3 15 /08 /août /2018 13:02

Quand je viendrai mourir dans la terre profonde,

Douce à mes bras et d'humus profonde,

Quand les vers seront ivres et repus tout entiers

D'une chair amoindrie et d'un cœur déboité,

 

La vie, comme un solstice à l'ombre de l'hiver,

Aura tiré sur moi sa couverture de terre,

Le sol tout humide marquera mon empreinte ;

La seule perfidie serait d'y voir la crainte.

 

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30 décembre 2017 6 30 /12 /décembre /2017 14:24

Poète heureux, génie des temps.
Que n auriez vous écrit sur notre époque 
Sur ce fantome, noir, pauvre breloque,
Tout affligé de ses tourments.

Les attributs sont devenus des objets fous
Et, connectés comme nous sommes,
C est le desir qui nous consomme :
L Iphone fait foi, tient lieu de tout.

Toute beauté a disparu 
Et le dandysme bien sûr n est plus.
C est un concours de mal séance 
Tout est pétri d obsolescence.

L intelligence artificielle
Substituera la naturelle ; 
N y a t il pire infamie 
Que faire du faux avec la vie.

Quel avenir escompte l homme 
Qui jouit de lui et devient Dieu ?
N a t il jamais produit, en somme,
Complot plus vil et fallacieux.

Heureux vous êtes, tendre poète,
Peintre immolé de la modernité ;
Au tableau noir, vos vers célestes,
Sont testament de verité.


 

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12 décembre 2017 2 12 /12 /décembre /2017 22:59

Prince du très haut, gardez nous dans l innocence 
Gardez nous dans la pureté de notre enfance 
Que notre âme grandisse loin de la pollution,
des ombres, des délires et loin de l ambition.

L enfant connaît la vie, inée et salutaire 
L absorbe sans le bruit de sources délétères.
Il joue avec le temps ainsi qu un artisan,
Façonne la minute comme son dernier instant.

C est cette vérité, ce souffle insatiable 
Que notre âme d adulte recherche à votre table.
Offrez à vos brebis la foi d un nouveau jour,


Vous qui nous donnez tout sans attendre en retour,
De cette croix immense qui porte l innocence 
Daignez porter les yeux sur notre inconséquence.

 

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11 décembre 2017 1 11 /12 /décembre /2017 01:09
c'est un ami qui l'a offerte ; suis honorée de ce présent.

c'est un ami qui l'a offerte ; suis honorée de ce présent.

 

C etait donc cela l humaine déconfiture
La triste farandole des amours passagers
l illusion passionnée d une fière figure
Quand tout s avoue enfin futile et étranger.

A cela servent les années, vaines expériences 
A souffrir tout le jour, à pleurer dans la nuit
Calfeutrer sous le joug de vos belles absences
Tout ce qui pèse lourd et ce que l âme fuit.

Et j aurais donc vécu pour souffrir en silence 
Ce que d autres ont prévu de me voir souffrir
La peine est la blessure, demeure le souvenir.

J aurais donc vecu cette vaine cabale
Tandis que certains autres l auront fièrement ourdie, 
Pour qu' enfin ils écrivent sur ma pierre tombale : 

Ci git l ange maudit.

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11 décembre 2017 1 11 /12 /décembre /2017 01:08
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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 17:58

Si je passe des heures à tourner dans ma tombe

A ruminer si fort qu'à la fin je retombe

Inexorablement à cette idée première

C'est que j'habite un puits sans fond et sans lumière.

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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 17:52

L’absence est bien pire qu’une simple blessure

Elle est là, elle respire, souvent elle suppure.

Elle peut être toute ronde ou d’une autre nature

Mais elle est ce monde vide qui confine au parjure.

 

L’immoler par les mots ou par la poésie

L’éloigne du défaut, du manque, de l’hérésie.

La boire dans la nuit dont elle est l’ambroisie

Vous glace autant les sangs qu’une reine dessaisie.

 

Accueillir, apprivoiser ses lettres de noblesse

En fixer les contours, en parler à confesse,

N’atténue pas le mal d’une pleutre traitresse,

 

Elle devient presque sienne, la Parque magicienne

Territoire défini teinté de terre de sienne

Auquel abandonner son âme chiromancienne.

 

 

Lairedubeau

01.03.17

 

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22 février 2017 3 22 /02 /février /2017 19:40

Très richement vêtu, s'en allait le Héron.

C'est l'âme toute éprise par le bois de Montrond

Qu'il marche et devise sur sa piètre existence.

Il en est arrivé à ce point d'impatience

Qu'il éructe et vomi à propos de ces gens

S'ingéniant, tout pétris d'un amour de leur temps,

A vanter le bonheur qu'ils ont à la bouche

Quand d'autres, dans la fange, se tiennent farouches.

 

Est-ce un trait d'innocence ou bien trait de génie

Qu'aimer la contredanse où nous tient cette vie ?

D'aucun la qualifie chance et peut-être vertu

Ce que notre héros considère, impromptu,

Comme un chant d'impudence dénué de poésie

Tant sa frêle existence, qui ne trouve partie,

Lui pèse et l'indolence lui martèle l'esprit

D'une grande impuissance, spectre de ses nuits.

 

Se mirant au soleil d'un matin dispendieux

Dans les eaux d'un étang qui le rendent radieux,

le Héron s'apprivoise, s'absorbe et se contemple

Quasi religieusement dans le bois qui fait temple.

S'octroyant le destin d'un être fort et bon

Dont la patte bien faite et le ventre un peu rond

Ne pourraient pas déplaire à l'aigrette fidèle,

Si le Dieu des oiseaux par le biais d'anophèle

Lui venait propager de ce tendre poison,

Celui qui rend unis, au même diapason.

 

A ce moment précis, dépliant sa courbette,

Il distingue, ébloui, son ombre, sa conquête

Qui, pour n'être cendrée, se nomme garde bœufs.

Il la voit acroupie en charge de quelques œufs,

La belle nouricière et de belle facture ;

Elle est, à elle seule, poème à la nature.

Il place son jacquard et remet son jabot

Il est qu'aujourd'hui il est prince très haut,

Se gonfle et reprend vie sous des cieux plus affables,

Pétri de fantaisie, fait amende honorable.

 

Lairedubeau

15.02.17

 

 

 

 

 

 

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 18:15

Quand vous voir, vous entendre

Devient la force blême

Quand les nuits de silence

Epaississent les heures

Quand le noir impuissant

Déchaîne les ardeurs

 

Je vous cherche seigneur

Dans le froid de ma plaine

Je cherche dans les yeux

De tous ces gens hagards

Le seul dont la vie

Attire mon regard.

 

Loin de vous c’est un monde

Empreint d’incertitudes

De doutes et de peurs

Que noie ma solitude

Et j’ai, à vous le dire,

Une forme de transe

Qui pousse dans le noir

Comme un cri de l’errance.

 

Quand vous prendrez ma main

Ce jour qui approche

Je sais que ma folie

Se verra apaisée

Que l’ange n’aura plus

Qu’une seule destinée :

Poser au ciel de lit

Sa tête auréolée.

 

 

Lairedubeau

18.01.17

 

 

 

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