Votre doux feuillage et l'ombre prodiguée
Apportent à mon âme le repos mérité.
Auprès de vous mes frères, toute chose est posée ;
Les soucis, les tourments se sont tous envolés.
Mon coeur innocent a ceci de commun
Avec vos essence et pouvoir divins,
Qu'il est pur, tout dénué de calculs ou d'envie,
Avançant à découvert au devant de la vie.
Dis-moi toi merisier, oserais-tu envier
La prestance, les atours du cyprès alentour ?
Tu te ris de nos heurts et de nos amours.
Nos futiles errances ne sont que poison ;
Et quand on y pense, vous avez raison :
La beauté de ces lieux comble une saison.
17.05.MMX