Mes papillons de nuit
D’immenses paysages peuplent encore mes rêves,
Ils sont une cascade, prémices d’une trêve.
Un chemin de verdure ouvert sur les bois
Les rires d’un vertige pareils à ce hautbois.
Tant de paysages emplissent toute ma tête
Qu’ils sont comme un voyage, des espoirs de conquête.
Un champ de blé qui dort, un silence non troublé
Par le bruit de la mort, enfoui, presque ensablé.
Autant de cris intimes et de messe à mi-voix,
De mots imprescriptibles, peut être un peu grivois
Qui marchent dans ma nuit, exsangue et solitaire.
Papillons capturés au filtre de l’hiver,
Ils vivent dans la nuit, se nichent dans les vers,
Calfeutrés et timides, m’imposent de me taire.
Lairedubeau
26.12.MMXIV