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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 08:24

 

Sous votre frais ombrage, vert et sombre à la fois,

J’aime allonger mon âme et pleurer quelquefois.

Les larmes sèchent plus vite à l’abri de vos branches

Elles savent atténuer les douleurs qui s’épanchent.

 

Les feuilles aussi se mêlent de savoir le chagrin

Dont elles vont, sans querelle, délester le venin.

Les mots s’envolent au vent, et livrent les histoires

Bien trop lourdes à porter pour un seul grimoire.

 

Ainsi donc, au sortir de la verte contrée,

La vie peut reverdir dans un cœur profané

Et voir refleurir la douceur d’un été.

 

De vous arbres chéris, je me sens l’épousée ;

J’ai cru avoir perdu jusqu’au goût du plaisir,

Avant le mettre en terre, je l’ai vu ressurgir.

 

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 19:41

 

 

Un printemps après l’autre, je vous ai cherché,

Pour l’hiver, c’était autre, je me suis calfeutrée.

 

Quand le ciel se levait je vous croyais présent,

Aussitôt qu’il pleuvait, j’étais comme une enfant.

 

Vous m’avez torturé plus que tout au monde,

Mais jamais de regrets n’ont pris part à la ronde.

 

Ces instants étaient pleins comme le cœur d’une mère

De l’instinct qui l’étreint devant l’or de sa chair.

 

Les mots n’ont plus de sens depuis que nos chagrins

Ont aboli l’absence et le poids de mes mains.

Celles que vous aimiez, divines, vos déesses,

Dessous l’empire de qui vous quémandiez caresses.

 

Menant, depuis, la vie désœuvrée et sans but

De ceux qui ont perdu le goût de toute lutte.

 

Les mains et l’âme vides errent dans le désert,

Mais cette peur du vide, n’a de pire que l’enfer.

 

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 13:42

 

100_6392_fleurs_des_champs_.jpg

 

Les fleurs des champs sont celles qui ont plus de racines.

Elles reviennent, fidèles, chaque année de labeur.

Pas besoin que l’on sème, c’est leur âme assassine

Qui étend, sans vergogne, leurs plus douces couleurs.

 

Votre force est celle des éternels opprimés.

Vos cousines, sauvages, entre  pierres des tourelles

Poussent, sans prendre ombrage, d’être les mal aimées,

Parsemant le chemin qui mène à Compostelle,

 

Je veux faire votre cause, une cause nationale,

Faire œuvre de baveux, défendre votre honneur

Contre l’âme trafiquée de vos sœurs de serres.

 

Quelle pâle beauté, celles qui n’ont d’égales

Que le nom poétique qui est celui de fleurs

Je vous offre, pour finir, ce modeste concert.

 

Lairdubeau

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 22:56

 

Vous êtes mes trois soleils, l’aube devenue certaine,

Lumière, pures merveilles, toutes trois mes cheftaines.

La vie en votre absence, serait-elle encore vie ?

Joyaux de l’existence, éloignant ma folie.

 

Trois êtres sans qui l’espoir, la force, la douceur,

Auraient quitté sans gloire et déserté ce cœur.

Vous êtes mon essentiel, le poème réussi

Le seul que l’on retienne, point d’orgue de ma vie.

 

Une strophe pour chacune saura vous définir.

N’y voyez pas l’augure de régenter  vos vies.

Simplement l’occurrence de vous dire ma passion

Sans nulle ambivalence, mais bien à ma façon.

 

Caroline,  ma princesse, a plus que dépassé

Les espoirs dispersés du temps de ma poupée.

Le ciel s’est ouvert et en a fait descendre

Sa prunelle irisée, un rêve de Cassandre.

 

Mathilde, ma toute belle, fine comme l’archange,

Tempérament rebelle, doublé d’une peau d’ange.

Un pur diamant taillé dans la plus belle étoffe :

Le ciel, en t’envoyant, m’adresse une apostrophe.

 

Béatrice, l’étincelle, qui comble ses envies

Créatrices, fait merveilles de tout ce qu’elle prédit.

Le ciel ici m’a fait un très précieux cadeau :

La cerise que l’on pose, en haut sur le gâteau.

 

 

maman

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 13:48

Peut-être qu'une explication s'impose : j'ai pour vice de conserver par devers moi les parfums des hommes que j'ai aimés et de rester très sensible à leurs vapeurs...aussi parfois, je m'en parfume...

 

 

 

C’est comme une explosion d’odeurs

Qui toutes s’entassent dans le cœur.

J’y pioche au gré de mes envies,

Parfois me vautre au fond du puits.

 

Quand la bravoure du gladiateur

Assaille mon âme de douleurs,

La fiole quitte le tiroir,

Où dorment plume et écritoire.

 

Mais quand je cherche la douceur

D’un peintre en mal de couleurs,

Je plonge le nez dans la palette,

D’où une flèche quitte l’arbalète.

 

Ces jours-ci, j’ai découvert,

Une saveur particulière.

Elle est subtile, peut-être rare,

Derrière le marbre de Carrare.

 

Vous qui lisez ici ces lignes,

Auriez voulu que je vous dise,

Que votre odeur m’accompagne,

Dans ma contrée, digne de cocagne…

 

 

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 13:45

 

J’aime le poids du corps qui s’imprime dans le mien,

Y laissant sans effort, sa marque, son parfum.

Tous les remords s’envolent dans l’onde artificielle

Du plaisir indécent, dont toi tu m’ensorcelles.

 

Ton souffle chaud et rauque pénètre chaque pore.

Un voyage olfactif, celui de nos deux corps,

M’entraîne un peu plus vite au cœur de l’aventure,

Tu sauras m’indiquer, le sens et la mesure.

 

S’écrit alors un conte dont toi seul sait les vers

Et que tu me racontes, surprenant le destin,

Par le biais de tes yeux et le jeu de tes mains.

 

J’écoute chaque soupir, me nourris de ta sève

Et voue aux gémonies le temps, presque sans trêve.

Tous deux nous composons ce fabuleux concert.

 

 

Lairedubeau

10.05.MMXI

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 08:04

 

Connaissez-vous Messieurs

Ce cœur lourd de femme

Qui, pour des mots radieux,

Peuvent verser des larmes.

 

Toute l’âme du poète

La touche en un instant

Sentant, comme l’esthète,

Etre à son firmament.

 

Quand pour ces quelques mots

Alignés avec soin,

Le sel de son égo

S’écoule avec regain.          

 

Elle laisse s’échapper,

Fruit d’un amour fécond,

Dans les sillons creusés

Le sang de l’abandon.

 

03.05.MMXI

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 08:19

Un fil chatoyant réuni ces deux cœurs.

De la même matière, ils tissent leurs ardeurs,

Rembobinant la pelote des doutes et des peurs,

Ils vont jusqu’à tresser leur vie de même couleur.

 

Ils ne se sont rien dit, mais les yeux ont parlé,

Un langage interdit, qu’ils ont apprivoisé.

Personne n’a compris comment s’était tissé

Leur ouvrage commun, au point finement serré.

 

Comme la dentelle laisse passer le jour,

Leur union laisse passer l’essence de l’amour.

Au chaud, bien camouflés, le rideau se soulève,

 

Et les âmes mises à nue, alors se révèlent.

Soudain, l’apothéose les surprend au réveil

Quand ils s’en sont remis à leurs sens vermeils.

 

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 14:50

 

J’ai de ces vieux relents d’un gâchis presque impur

A la vue de ces gens qui forment une famille.

Nous étions de celles-ci, le temps pour toute injure

A laissé des lambeaux de nous comme guenilles.

 

Le temps qui est passé a guéri les blessures.

Reste enfoui dans mon sein le gouffre de l’usure

Que nous n’avons pas su combler en cohésion,

Pour protéger les êtres issus de notre union.

 

C’est la mélancolie qui dicte ses quelques lignes,

Aucun ressentiment, ni affres du mépris,

J’abhorre ces sentiments et tout ce qu’ils inspirent.

 

Mais soi-dit en passant, ce que suis devenue

Le doit à tous ces gens que j’ai depuis connus.

Tu resteras pourtant un amour éperdu.

 

 

 

 

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 11:58

 

Si j’avais un bateau qui puisse  prendre la mer,

En toute sécurité, sans revenir sur terre,

Je mettrai à son bord mes 3 raisons de vivre,

Mes amours, mes trésors, les reines du navire.

 

Si j’avais un bateau qui puisse prendre la mer,

J’inviterai tous les gens qui veulent quitter la terre,

Mes amis, mes parents, mon chien, pas ma grand mère

Qui a déjà quitté, trop vite, cette galère.

 

Si j’avais un bateau qui puisse prendre la mer,

Je prendrai avec moi tous ces liens délétères,

Qui nourrissent ma folie, remplissent mon armoire,

Les livres, la poésie, les règles du savoir.

 

Si j’avais un bateau qui puisse prendre la mer,

Sans heurter le récif, sans souvenirs amers,

J’irai de temps en temps, cabine individuelle,

Profiter d’un amant venu mettre du sel.

 

Si j’avais un bateau qui puisse prendre la mer,

Bien à l’abri au chaud, je cacherai Valère,

Mon compagnon fantoche, partenaire de galères.

Connaît si bien mon cœur, quel fabuleux compère.

 

 

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