De plus en plus souvent, je vois mon corps sans vie
Au pied de mon immeuble, et les gens réunis.
Est-ce vous faire injure que de vous dire cela,
Ici le temps me dure, se traine jusqu’au trépas.
Ce qui me porte ombrage, ce sont ces questionnements
Sur la façon dont vole, un corps à tous les vents.
Surement la chute est douce et l’arrivée brutale
Quand le dernier soupçon de vie touche l’asphalte.
Un détail cependant passera inaperçu,
C’est le bruit sourd des chairs oubliant leurs vertus,
En s’écrasant mollement comme un soleil d’automne.
Peut-être le printemps chassera le cours atone.
C’est diantre une vision presque apocalyptique
Dont je concède qu’elle soit, pour vous, énigmatique.
Lairedubeau
09.03.11