Avant que de pleurer, le saule a caressé
La Seine et nos soupirs, le flot de nos baisers
Fait ployer la distance par nos corps respectée
Dans un soir alangui, en bordure de jetée.
Le temps est suspendu en plein dans son envol
Les mouettes se sont tuent, l’histoire suspend son vol
Pendant que nos deux bouches se prouvent et se savourent
L’eau même a respecté cet instant de bravoure.
Le vert qui frôle l’eau se mire en nos prunelles
Et l’arbre illuminé de cette belle lumière
Se prend presque à rêver à devenir trop fier.
Il redresse ses branchages et sans même une attelle
Brave les vents d’été pareil à un bouleau
Lui qui n’a d’autre attente que devenir roseau.
Lairedubeau
26.07.MMXIII